Poussé par le virus, l'Immobilier valeur refuge en 2020?
Alors que le Coronavirus fait la une des journaux, fait trembler les cours des bourses mondiales et menace la croissance économique de la planète, une valeur bien connue des investisseurs retrouve, elle, des couleurs.
En effet, depuis quelques jours, l’or a dépassé les 1700 dollars l’once.
Raison pour se poser une question légitime : l’immobilier fera -t-il, à son tour, office de valeur refuge ?
L’or, l’éternel valeur refuge
Discret quand tout va bien, l’or redevient un réflexe dès que le climat se tend.
Ainsi, discrètement, il a passé ces dernières semaines, le cap des 1600 dollars l’once.
Et même 1700 dollars lundi matin soit son niveau le plus haut depuis huit ans.
Signe Pavlovien, l’appétence pour le métal précieux se renforce à chaque nouvelle annonce anxiogène.
Coronavirus, cours du pétrole qui dévisse, bourses qui se replient, les raisons de cet intérêt retrouvé ne manquent pas.
Cette hausse va-t-elle se poursuivre ? Il y a de fortes chances à mesure que le virus se propage et que le spectre du stade 3 se confirme en France.
Faut-il se positionner à l’achat sur l’or ?
Si vous cherchez une valeur pour faire un coup boursier non.
Si vous cherchez à diversifier et sécuriser vos investissements et votre patrimoine : définitivement, c’est un grand oui !
Et l’immobilier dans tout ça ?
Pour répondre à cette question, il faut avant tout réfléchir et suivre de près ce qu’il va se passer sur les marchés financiers.
Pourquoi ? Parce que tout dépendra des taux de crédit et de la décision de la BCE le 12 mars prochain. La BCE pourrait de suivre la décision de la Fed, a baisser ses taux de 0,50 point mardi 3 mars, et d’adopter en parallèle toute une série de mesures pour contrer les effets négatifs du virus sur les places boursières et l’économie européenne.
Le marché de l’immobilier et les hausses spectaculaires de ces deux dernières années sont portés par des conditions d’accès au crédit facilitées par des taux extrêmement bas, facilitant l’accès à la propriété des ménages aux revenus modestes.
Cependant, cette situation pourrait être amenée à évoluer selon les décisions de la BCE.
Hypothèse 1 : la BCE suit la Fed et abaisse ses taux directeurs. Quel impact sur les crédits immobiliers ?
Si la BCE venait à abaisser les taux, les banques pourraient poursuivre leur politique actuelle d’octroi de crédit immobilier. Les établissements pourraient cependant appliquer une vigilance plus grande lors de l’étude des dossiers et éventuellement resserrer les conditions d’accès pour les dossiers plus fragiles.
Dans cette hypothèse, le marché de l’immobilier ne serait pas directement impacté. Il pourrait même en profiter. Dans cette époque troublée par des événements anxiogènes d’envergure mondiale, les Français pourraient avoir le même réflexe pavlovien que pour l’or et vouloir sécuriser leurs avoirs dans la pierre.
Hypothèse 2 : la BCE maintient ses taux inchangés. Quel impact sur les crédits immobiliers ?
Si la BCE décide de maintenir ses taux, il est possible que les banques resserrent les conditions d’accès et diminuent la durée des prêts immobiliers accordées. Et donc exclure les ménages les plus modestes du marché de l’achat.
Dans ce cas, le marché de l’immobilier pourrait se replier légèrement puisque le nombre d’acheteurs potentiels viendrait se réduire. Seuls les demandeurs ayant les meilleurs dossiers se verraient octroyer un prêt immobilier à un taux intéressant.